/ Chronique Je, tu, il, nous chantons la Marseillaise (capture écran). © Makery

WYHIWYS 7: Allonz’enfants du terrorisme

Damien Bourniquel est un artiste hacker, glitcheur, adepte de la bidouille créative et membre de la Blackboxe (hackerspace, Montreuil). Pour Makery, il invente WYHIWYS (What You Hear Is What You See), clin d’œil au fameux WYSIWYG (What You See Is What You Get, littéralement « tel quel » en parlant d’une interface utilisateur), un mash-up des youtuberies les plus diverses, où le son devient visuel et l’image se fait sonore.

Youtube n’a pas dérogé à la règle de l’émotion planétaire après les attentats du 13 novembre qui ont fait 130 morts et 352 blessés à Paris. Nul besoin ici de redonner le contexte de l’horreur qui s’est abattue sur la capitale française. La réaction a été à la mesure de l’ampleur de l’événement : planétaire. Damien Bourniquel en donne un aperçu avec ces 36 versions synchronisées de la Marseillaise.

Des versions collectives exotiques (la Marseillaise entonnée depuis l’Australie, au Metropolitan Opera de New York, à l’ambassade de France à Madrid, dans les coulisses de Wembley avant le concert des Megadeath…) ou françaises (place de la République à Paris, dans une écoleà DunkerqueValence, ou encore à Versailles par le Congrès…), qu’elles soient réalisées depuis l’intimité de leur chambre pour les chanteuses en herbe Aviella Winder et LiLi Roquelin, ou traduites à la flûte, en langue des signesà l’orgue, à l’ukulele ou à la cornemuse, elles manifestent toutes la même émotion.

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