Makery

Faire ensemble à Manzat, au cœur des Volcans d’Auvergne

Atelier avec la makeuse mexicaine Laura Valadez à Makers des Montagnes. DR.

Du 8 au 13 Août, l’association Makers des Montagnes a ouvert ses portes pour la troisième année consécutive. Une semaine qui a rassemblé vingt hackers-makers au côté des membres actifs de l’association Vulca. Alexandre Rousselet nous résume la semaine pour le Tour des labs.

Correspondance,

Chez Makers des Montagnes, chaque matin se lance sur une musique de fond qui raisonne dans l’ensemble du lieu. La plupart des participants dorment encore et se réveillent doucement. A 8h l’un d’entre eux se dévoue pour aller chercher le pain et quelques viennoiseries dans le village pour le petit déjeuner. Puis petit à petit, les résidents se lèvent et déjeunent, à leur rythme, avant de commencer la journée ensemble à 10h.

Paco du Hackerspace Castellón est déjà venu 3 fois, il raconte : « Ce que j’aime chaque année, c’est le programme complet, diversifié, enrichissant et toujours surprenant, incluant un savant mix : d’ateliers entre participants durant lesquels on monte en compétence ; d’ateliers ouverts au grand public autour desquelles nous initions la population locale aux machines, outils et autre savoir de base du maker ; d’ateliers à destination du développement de l’association comme par exemple la création du site internet, fabrication de la signalétique du lieu, domotisation de l’espace ou encore la rénovation des bâtiments ; un repair’café (appelé We_Repair) événement central de la semaine auquel on peut aider les habitants à réparer leurs objets défaillants du quotidien. (voir un post sur instagram) ; et enfin chaque jour, un peu de tourisme. Cette région d’Auvergne est magnifique. Des lacs de montagne, des rivières, des volcans. Chaque année je reviens et je découvre encore de nouveaux endroits magiques. »

Paco – Hackerspace Castellón – Répare un piano durant le Repair’Café. DR.

A Manzat, la semaine est rythmée par l’église du village qui sonne toutes les heures juste en face de l’association. La cadence est aussi donnée par le son d’une corne de taureau que les participants aiment utiliser pour sonner le rassemblement des repas ou avant d’aller faire une sortie ensemble.

Makers locaux et internationaux en apprentissage de pairs à pairs

Au total vingt makers internationaux ont intégré la communauté Makers des Montagnes pour une semaine. Une dizaine de nationalités ont partagé leur culture, connaissance et langues dans une ambiance bienveillante et enrichissante. Les makers locaux sont invités à passer la semaine à Manzat, aux côtés des makers internationaux. Mais l’inverse est aussi possible avec des visites organisées dans les ateliers des artisans locaux.

Une grande diversité d’ateliers rythme en effet la semaine. De niveau débutant qu’on pourrait appeler initiation en allant à des ateliers plus poussés voir carrément pro. C’est d’ailleurs « le » critère de sélection principale pour participer à cette semaine. Il faut en effet proposer au moins un atelier à mener durant la semaine au bénéfice des autres participants ou d’un plus large public.

« Avec 12 nationalités présentes sur la semaine, la langue n’est parfois pas la même, mais les bilingues sont là pour aider, faciliter les échanges et la coopération précise Elodie, étudiante franco-irlandaise vivant dans le village. De plus, le fait de faire des projets ensemble durant la semaine facilite le rapprochement malgré la barrière de la langue. »

Nous n’aurons pas la possibilité de tous les détailler mais citons en quelques-uns qui nous ont marqué !

Initiation à la forge avec Corentin Blanc

Une enclume se dresse dans la cour intérieure de l’association, entre le makerspace et les résidences. Elle nous invite à faire chauffer la forge pour fondre un peu de métal et ce marteau qui nous tend les bras. « C’est là que sera construit l’atelier métal d’ici 2 ans nous dit Corentin, et cette forge artisanale c’est la mienne. J’en ai fait don à l’association, car chez moi, je ne peux pas l’utiliser. C’est pourquoi régulièrement, je viens animer des ateliers autour de ma passion. »

Corentin, ingénieur en forgerie, habitant à Clermont-Ferrand et travaillant à La Clayette, est membre actif de l’association Makers des Montagnes. DR.

Découverte de la Réalité Virtuelle avec Ruben Sanchez Hernandez

Ruben, originaire du fablab de Santander, était probablement le plus attendu cette semaine par les habitants du village. En effet, son atelier « réalité virtuelle » n’a pas désempli. Installé dans une des vieilles granges en rénovation qui accueillera prochainement des makers en résidence, il a installé ses capteurs dans les coins de la pièce et l’aventure peut commencer entre les pierres de Volvic apparentes et les vieilles poutres en bois qui restent à poncer. Françoise, une habitante du village, témoigne : « L’atelier de Ruben est vraiment pertinent. C’est accessible à tous et c’est intergénérationnel. Avec mon petit fils nous avons pris plaisir à découvrir cette technologie. Nous avons découvert des pays tout en restant à Manzat, nous avons aussi peint et sculpté des œuvres sans nous déplacer ou sans matériel nécessaire. Il parait même qu’on peut passer de la réalité virtuelle à l’impression 3D ce qui excite beaucoup mon petit-fils. »

Atelier réalité virtuelle. DR.

Ruben nous explique que ce genre de machine favorise grandement l’inclusion numérique pour les habitants et ouvre de nouvelles perspectives à la vulgarisation scientifique, géographique, historique. C’est un atelier qu’il pratique beaucoup en Espagne et il est heureux de faire découvrir ce genre d’approche à Manzat. « Au regard du succès de cette expérience, l’association Makers des Montagne va s’équiper de ce genre de technologie à terme », explique Axel, secrétaire de l’association, la diversité des scénarios et univers pédagogiques à la fois pour les enfants mais aussi pour les plus âgés est infinie. Et des passerelles sont à faire en lien avec les autres machines du lieu. »

Atelier électronique et domotique avec Hans-Peter du Fablab Danmark

Les charpentes et les toitures ont connu un petit coup de neuf visiblement, le sol est lui aussi neuf (et encore brut), les câbles électriques pendent un peu partout et les tuyaux d’évacuation sont encore à raccorder pour certains. Les huisseries (à peine) toutes installées. On s’en bien qu’on est encore dans les travaux mais ce n’est pas sans compter Hans Peter qui a une semaine pour mieux connecter ce « futur » lieu avec ses utilisateurs. Il fait équipe avec Emma Zamora (ingénieur electro-mécanique Michelin) et Paco (Hackerspace Castellón).

Ensemble, ils ont travaillé toute la semaine sur la mise en place d’un système de contrôle des lumières LED du makerspace, d’ouverture de porte automatisé, de contrôle des machines le tout autour d’un serveur fraichement installé et piloté par téléphone. Emma Zamora témoigne : « Dans l’association je suis la seule à comprendre tout ce qui tourne autour de la domotique et de l’électronique. C’est pas facile d’être seule à ‘parler’ ce langage technique. Alors que là, avec Paco et Hans-Peter, on était sur la même longueur d’onde. »

Atelier Precious Plastic, avec Tauan Bernardo

Tauan Bernardo, cofondateur de VivaLab, un makerspace de Porto, a initié les participants au travail du plastique. Pour ce faire, une première partie théorique était prévue, avec la présentation de l’initiative Precious Plastic et le partage de son expérience personnelle sur le sujet. Puis dans un second temps, les participants ont pu passer à la pratique pour au moins comprendre plus en détails les enjeux d’un tel sujet.

Maxime Rougier témoigne : « Ce workshop était excellent ! Déjà pour le fait de pouvoir travailler la matière plastique aussi facilement avec presque rien. Juste un peu de plastique en copeaux, un four et un moule pré-découpé à la laser. Mais par contre les perspectives que cela offre pour nous Makers des Montagnes sont incroyables. Avec la présence d’une école maternelle, primaire et même un lycée, j’imagine déjà les projets à mener ensemble avec le makerspace autour du recyclage et revalorisation du plastique tout en intégrant une partie design d’objet que nous a présenté Tauan via le site internet Precious Plastic. »

Laura Valadez est une makeuse mexicaine qui fait ses études en France. Elle a conduit 2 ateliers dans la semaine. Tout d’abord l’organisation d’un atelier d’introduction à Illustrator. Pour découvrir la base de la création 2D puis le passage sur machine numérique tel que gravure/découpe laser ou découpe vinyle. Son autre atelier, en parallèle, concernait le recyclage de vieux meubles. Elle fut chargée de la rénovation d’une vieille table de ping pong. Un travail mené en 2 jours avec l’aide précieuse de Tauan et Thomas. Rapidement cette table était au cœur des attentions pour se réunir, pour manger ou simplement jouer ensemble créant ainsi rapidement des liens forts entre les participants.

Deux fils rouges sur la semaine

Recherche et développement pour une tisserande de la région

Dès lundi matin les cerveaux sont en ébullition autour de Céline, Tisserande et artisane, qui présente sa problématique. Elle souhaite améliorer sa machine à feutrer.

Un premier prototype avait été réalisé par une entreprise et fut acheté par Céline en 2020 pour environ 170€. Mais celui-ci ne convient pas complètement aux besoins de Céline. Elle souhaite aller plus vite en mettant plusieurs aiguilles à la fois. Toutefois, l’évolution de la machine est assez compliqué. Aucun plan open-source en ligne. De plus, faire évoluer la machine à feutrer avec plus d’aiguille amène la création d’un nouveau design, un besoin de puissance plus important et donc un frottement également plus important au niveau de la tête. Il n’est plus possible d’avoir un produit fini en impression 3D à cause d’une résistance trop faible du plastique à la chaleur intensive suite au mouvement de va-et-vient des aiguilles. Il faudra envisager, suite à nouveau prototype, d’évoluer vers des matériaux plus adaptés comme du téflon par exemple.

Tauan du Vivalab de Porto et Lucija du CenterRog de Ljubljana se sont illustrés en s’emparant du problème au fil de la semaine.

Autour d’eux se mobilisent petit à petit d’autres makers pour apporter chacun une remarque, un point d’amélioration.

Des premiers dessins sur papiers sortent le lendemain puis une fois auto-validés par le groupe, la modélisation 3D commence de cette Version 2 à sortir de l’ordinateur de Hans-Peter et un nouveau prototype sort d’une imprimante 3D sur place.

 

Un prototype concluant, comme vous pouvez le voir sur la vidéo postée sur Twitter pour Céline qui souhaite maintenant faire fabriquer cette pièce en téflon, sur la base de la pièce en 3D, comme le recommande Tauan.

Le mois de la fabrication distribuée

Le dispositif « Mois de la fabrication distribuée », mis en place par L’ANCT en collaboration avec RFFLabs et France Tiers Lieux était aussi en fil rouge de la semaine. La fabrication des Mobiliers d’inclusion numérique s’est réalisée en collaboration avec les makers présents cette semaine sous la direction de Paula Meier, maker en résidence qui était arrivée quelques semaines avant pour préparer la bonne conduite de la fabrication de 4 mobiliers open-source.

Paula a pu compter sur l’aide précieuse de Ivana, Ingénieur en bio-chimie et ayant évolué plusieurs années au sein de la Bosnia and Herzegovina Futures Foundation et Lena, passionné par le travail du bois et membres très actif de ZAM Makerspace à Erlangen en Allemagne.

Mercredi, le grand jour pour Makers des Montagnes

C’est le temps fort de la semaine. La journée commence par la photo de la famille.

Puis Sprint de plusieurs heures autour du repair-café appelé ici We Repair ! Les habitants attendent ce moment chaque année et se pressent pour réparer toutes sortes d’objets en compagnie des makers locaux et internationaux.

Apero[Mak]ker

Le kakemono du RFFLabs est fièrement affiché dans l’atelier. Makers des Montagnes est aussi adhérent du RFFLabs pour FAIRE réseau comme dit Axel, secrétaire de l’association.

Un apéro[Maker] était organisé par RFFLabs le mercredi soir. Un événement mensuel en ligne et en région mené par Antoine Ruiz-Scorletti. Une action complémentaire aux référents régionaux qui créent du lien toute l’année dans les régions françaises.

 

Up’Hero

Chaque soir une soirée thématique attendait les participants. Comme par exemple la soirée UpHeros qui vise à pitcher un projet en 5 min. Un concept lancé par la Marque Auvergne en 2014 qui a fait ses adeptes dans le réseau des coworkings et fablabs de la région.

Antoine Ruiz-Scorletti a présenté le RFFLabs et tout particulièrement le Groupe de Travail International qui s’anime autour de 3 sous thématiques : Espace Méditerranéen animé par Alexis Jalicot ; Espace Européen, animé par les membres de l’association Vulca ; Francophonie animé par Hugues Aubin.

L’occasion de mettre en avant un tout nouveau projet sur lequel RFFLabs s’implique tout particulièrement. Le premier rassemblement des Tiers-Lieux d’Europe qui aura lieu en mars 2023 en coopération avec L’ANCT et France Tiers Lieux. L’événement est nommé Third-Place for Europe. Plus à découvrir dans un prochain article à venir sur Makery, fin 2022.

Lena Streit (ZAM en Allemagne) et Lucija Jankovec (CenterRog) ont, quant à elles, présenté leur atelier partagé qui aura la particularité d’accueillir régulièrement des makers en résidence à partir de 2023 avec comme principale partenaire l’association Vulca – à découvrir prochainement sur la plateforme Makertour qui vise à centraliser et documenter ces résidences de makers annuellement.

Aleksandra Sljukic, a mis en avant les actions menées par l’association depuis plusieurs années en soutien aux résidences de makers en Europe pour inspirer celles et ceux présents à accueillir ou envoyer des makers dans d’autres ateliers partagés.

En parlant de Vulca, une partie des membres du bureau composé d’Aleksandra Sljukic, Thomas Sanz, Nicolas Fifre et Alexandre Rousselet se sont réunis pour travailler sur la mise à jour de la plateforme Makertour qui liste les résidences de makers chaque année. L’occasion également de préparer le séminaire Vulca qui aura lieu cette année du 10 au 13 novembre à Fundão au Portugal. Une rencontre européenne attendue pour les makers en mobilité mais aussi les Ateliers partagés afin de les aider à peaufiner leur stratégie concernant l’accueil ou l’envoi de makers en résidences.

Les membres actifs de l’association Vulca. DR.

La visite des ateliers des Makers des Montagnes dans les villages voisins

Il faut savoir qu’en zone rural, a peu prêt tout le monde à son atelier chez soi avec ses propres machines. Ce n’est pas la place qui manque. Les uns sont plutôt ateliers bois ou métal. D’autres un peu touche à tout. Ce qui rassemble aujourd’hui les membres de l’association makers des Montagnes, c’est la vision à long terme d’un atelier partagé au multiple facette culturelle et linguistique.

Visite de l’atelier de Raphaël Jeannin, facteur de cornemuse à 3km de Manzat et membre de l’association Makers des Montagnes depuis 2021. DR.

Nous avons pris le temps d’aller voir quelques ateliers de ces makers des montagnes qui vivent dans le pays des volcans autour de Manzat.

Celine, tisserande – La Tisserie – Village de Saint Angel

Les laines bovines deviennent le centre de ses recherches en design graphique, offrant un panel de couleurs et de valeurs alimentant sa créativité. De designer à artisane d’art, Céline Camilleri expérimente la fibre et se forme au tissage sur métier à bras, aborde la tapisserie et le feutre à l’aiguille. Elle porte un regard curieux et audacieux sur le savoir-faire ancestral du tissage, et revisite les techniques pour définir de nouveaux horizons esthétiques.
Sur le métier à tisser, duite après duite, passage après passage, une écriture-matière prend forme et plonge l’artiste dans un état méditatif. Cette restitution physique du temps qui passe, faite d’une infinité de strates, est empreinte de sérénité. Le trait de dessin se fait fil, devient motif par la répétition du geste, pour aboutir à des pièces uniques, tapis ou décors muraux, aux lignes sobres, épurées. La créatrice cherche à ouvrir des perspectives vers des horizons imaginaires, avec un vocabulaire graphique qui se joue de nos perceptions : jeux de profondeurs, d’échelles, distanciation, affleurement, apparitions, disparitions… Elle est également membre des Ateliers d’Art de France depuis 2020 et a rejoint activement Makers des Montagnes en 2022.

Raphaël : fabricant de cornemuse – Village de La Vareille

Ici on découvre des cornemuses anciennes, l’ambiance d’un atelier de lutherie, et les bons moments que la musique apporte en la présence de Raphaël qui nous fait visiter ses 100m2 d’atelier et nous laisse essayer ces instruments.

Autodidacte (et diplômé) en ébénisterie et tournage sur bois, il se lance en 2005 comme facteur de cornemuses du Centre de la France et de musettes Béchonnet. Il poursuit depuis un travail de recherche pour allier tous les aspects de la lutherie au sens qualités musicales en premier lieu, mais aussi confort de jeu, esthétique, par la noblesse des matériaux et les savoir-faire mis en œuvre, un peu d’innovation, tout en étant fondamentalement ancré dans une forme de tradition et d’héritage, et tout ceci au service des musiciens.

En apprendre plus sur cet artisan/musicien passionnant faite un tour sur ce reportage France 3 et découvrir son site internet.

Pascal : retraité – village de La Celle

A 88 ans, Pascal est le doyen de l’association. C’est un maker hors-pair. Son tour à métal ou à bois n’ont plus aucun secret pour lui. Il manie la scie à chantourner avec une précision sans égale et joue aussi bien de sa découpeuse plasma que de son accordéon. Il s’est installé dans la grange attenante à sa maison. Un petit atelier de 50m2 dans lequel il bricole pour lui, mais aussi parfois pour ses voisins. « Je suis souvent seul à bricoler dans mon atelier, témoigne Pascal. Ce qui me plait à Makers des Montagnes, c’est le fait de ne jamais savoir sur qui je vais tomber en passant à Manzat et puis il y a toujours quelqu’un avec qui je peux parler projet et apprendre quelque chose. »

Adrian, Marionnettiste – La Malette – Village de Saint Angel

Artiste-maker originaire d’Uruguay, Adrian est installé en France en 2007. De 2002 à 2004, en Uruguay et au Brésil, il a expérimenté et présenté diverses techniques dans ses spectacles : théâtre d’ombre, manipulation directe, Kuruma Ningyo, minithéâtre, gaine. Depuis 2005, il parcourt l’Europe avec de petites formes spécialement adaptées à la rue, cherchant à rencontrer le public autrement. Il a lancé la compagnie La Malette en 2007 et s’est installé définitivement en Auvergne. L’ensemble de ces spectacles est réalisé par lui-même. Du scénario, qui questionnent des thèmes de société avec humour et légèreté. En passant par la création de ses marionnettes et autre invention aussi loufoque les unes que les autres, entièrement fabriqué à la main et avec des matériaux et du matériel de récupération.

En conclusion, Manzat, quartier général de l’association Makers des Montagnes est un village idéal pour les makers en résidence. Encore 20 makers internationaux se sont rassemblés cette année pour découvrir cette initiative d’atelier ouvert incluant des résidences internationales de makers. Cet événement s’inscrit dans une stratégie à long terme. Il faut peut-être le rappeler, mais l’association est toute jeune. Elle fut créée fin 2020. Ses membres rénovent l’ensemble des granges, garages et bâtiments au fil du temps tout en impliquant au fil de l’eau une communauté locale qui s’agrandit chaque année encore plus. Encore 2 à 3 ans de travaux les attendent avant de finaliser les rénovation et extension prévus. Une modélisation 3D a d’ailleurs été réalisée par une des membres de l’association. Ce qui permet aussi de nous mettre en perspective par rapport à la réalité du terrain, encore en travaux. L’association est 100% indépendante. Les dons (matériaux, machine, numéraires) sont nombreux et permettent au projet d’avancer à son rythme.

Si vous souhaitez rejoindre l’association pour quelques semaines de résidence, vous pouvez les contacter par différents canaux : site webFacebookTwitterInstagramLinkedin

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