Makery

Laval Virtual, le salon de la VR côté maker attitude

Le clou de Laval Virtual: plonger (pour de vrai) dans un banc de dauphins (pour de faux). © Nicolas Barrial

Laval Virtual, le rendez-vous de la réalité virtuelle en Mayenne, fêtait ses 20 ans du 4 au 8 avril. Makery a séché les journées pro pour visiter la bidouille étudiante et la programmation artistique inédite du salon.

Laval, envoyé spécial (texte et images)

Du 4 au 8 avril dernier, Laval Virtual fêtait l’anniversaire d’un pari audacieux misant sur la réalité virtuelle il y a tout juste vingt ans. C’est aujourd’hui le plus gros salon de la spécialité en Europe (20.000 visiteurs attendus, contre 17.700 en 2017 — on y était). Coup de pouce du destin, ces dernières années, la VR est presque devenue mainstream, même si le marché est encore émergent.

Les professionnels s’y bousculent mais le salon attire aussi beaucoup d’étudiants, français et étrangers, élèves ingénieurs, délégations d’écoles du jeu vidéo, qui, protos sous le bras, espèrent décrocher l’un des nombreux prix décernés. A la VR se mêlent désormais la robotique et les Arduino au point qu’on se croirait parfois dans une foire aux makers. En chefs de bande de la bidouille augmentée, les labos universitaires japonais sont si nombreux qu’ils décernent même leur prix.

Enfin, le lobbying artistique mené depuis quelques années par l’artiste et chercheuse en réalité virtuelle Judith Guez, la directrice artistique de Recto VRso, versant expo de Laval Virtual, a porté ses fruits. Exit la petite galerie du centre-ville en guise de Off l’année dernière, Laval Virtual 2018 proposait une exposition payante sous un chapiteau de 300m2, le In donc, avec une quinzaine d’œuvres, parmi lesquelles des signatures de l’art numérique, et trois autres lieux, tels le Jardin de la Perrine, qui offraient un Off digne d’intérêt. Avec catalogue d’exposition à la clé. Voilà qui changeait des sempiternels festivals de courts-métrages stéréoscopiques.

Signe de l’appel aux arts, l’installation interactive de Hugo Verlinde et Mâa Berriet à l’entrée du salon.

Retour en images sur cette édition 2018.

Zoom sur «Recto VRso»

Disséquer un extraterrestre

Penchés sur le cadavre de la créature de Roswell.

Présentée en Off des expositions Recto VRso par l’Ensadlab de Paris, la créature de Roswell a été extraite de la vidéo originale (un hoax) grâce à la photogrammétrie. Le toucher est rendu par vibration.

Sensations intenses

«Corps raccord» (2015) de Chia-chi Chiang et Raphaël Isdant, une expérience à deux (personnes et gongs) et une corde, pour échanger via Twitter sur l’état de la relation.

Low-tech et cosplay universitaires

Casques, Lego, circuits, tapis improbables et bidouille en direct, l’esprit insufflé par les universités japonaises. © Nicolas Barrial

Immersion perceptive low-tech

Tetsuya Kawamoto (Chukyo TV) présente son support stabilisé et ses éventails d’écrans pour une immersion perceptive low-tech.

Poésie des labs

Lapins malins

Jeux de tir en AR

Pistolets DiY pour jeux en réalité augmentée sur smartphone, capteurs Vive et batterie en guise de chargeur présentés par Hisashi Sato, du Kanagawa Institute of Technology.

Réalité augmentée sonore

L’université de Nagoya présentait une façon de créer des sons en dessinant des lignes en réalité mixte grâce à la technologie Drawing Sound in Mixed Reality (DSMR).

Haptique environnementale

Jeux de plateau augmentés

Le jeu «GOOMD» (Get Out Of My Desk) a été développé par des étudiants du département Arts et technologies de l’image (ATI) de l’université Paris-8.

La canne à Lego

Clara Bahier a conçu pour le concours Roborave des collèges et lycées des Pays de la Loire une canne d’aveugle qui repère les couleurs par vibration. En Lego s’il vous plaît.

Et la robotique va

Jeu de robots

Arduino à gogo

Les élèves du collège Petit Lande à Rezé (Loire-Atlantique) faisaient la démo de leur semaine de solidarité avec le handicap avec My Human Kit.

Et plouf pour finir

On ne pouvait pas le louper, cet aquarium transparent où naviguait un plongeur équipé d’un masque de réalité virtuelle étanche. The Dolphin Swim Club est une expérience venue des Pays-Bas qui propose de nager avec des dauphins virtuels (combinaison et peignoir fournis). Il s’agit d’un dispositif à visée thérapeutique, déjà testé en hôpital, pour traiter et apaiser des patients en situation de handicap moteur et mental.

Le site de Laval Virtual