De loin, il ressemble à un simple pont en béton armé reliant les deux rives d’un canal dans un village rural. De près, on aperçoit sa forme ondulée et sa texture striée. Car ce pont de 8m de long et de 3,50m de large est le premier projet d’infrastructure civile en béton précontraint imprimé en 3D pour vélos. Le tout premier pont imprimé en 3D était piétonnier et espagnol.
Le 17 octobre, après trois mois d’impression de quelque 800 couches de béton à l’université de technologie d’Eindhoven, la passerelle hi-tech s’est ouverte à la circulation cycliste du village de Gemert aux Pays-Bas. Testé sous un poids de 5 tonnes, le pont devrait facilement porter des centaines de cyclistes pour au moins les trois décennies à suivre.
Réalisé comme une preuve de concept, le pont fait partie d’un projet d’infrastructure plus large initié par la province du Brabant-Septentrional en collaboration avec l’entreprise BAM Infra. L’impression 3D présente plusieurs avantages sur la construction en béton : économie de matériel (seul le béton nécessaire à la structure est imprimé, contrairement à la méthode traditionnelle de moulage), donc élimination du coffrage et réduction d’émissions de CO2, liberté des formes, rapidité de la réalisation, transfert plus direct de la conception à l’implémentation concrète…
Un pont en 3D pour vélos fabriqué aux Pays-Bas (reportage CNews):
En parallèle, la start-up néerlandaise MX3D finalise l’impression en 3D du premier pont en acier inoxydable pour relier les deux côtés du canal Oudezijds Achterburgwal au centre d’Amsterdam. Sa mise en route est prévue pour juin 2018. Encore un pas vers la ville durable !