Aux Arts Codés, à Pantin, Jean-Philippe Renoult a ausculté le tableau électrique de la CNC, en enregistrant les basses fréquences de la machine à commande numérique. Ecoute au casque recommandée!
Pour la 2ème saison de sa chronique en binaural pour Makery, Jean-Philippe Renoult ajoute davantage encore sa touche au son de la machine. La machine à commande numérique des Arts Codés, espace coopératif à Pantin, est ici vue et entendue depuis ses circuits et électroniques internes grâce à l’apposition d’hydrophones sur la matière. Ils agissent là comme des micros de contact mais dopés en basses fréquences. « Je construis ainsi des kicks (la base rythmique, le « boum ») et des flux de basses auxquels répond parfois le moteur de la CNC lui-même, explique-t-il. Je joue de la CNC avec ou sans aspiration, ou encore avec l’aspiration seule… »
Ce qui lui permet d’aller chercher du côté de l’image une autre interprétation du son de la machine : « Cette méthode crée, entre autres, la formation de petites œuvres de poussière que je me plais à photographier au format carré 1:1. Les sons en eux-mêmes sont accélérés ou décélérés naturellement en actionnant à volonté le moteur. »
Un grand merci aux Arts Codés et notamment à son responsable Vincent Guimas
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