300 tiers-lieux en région Nouvelle-Aquitaine d’ici 2020
La région Nouvelle-Aquitaine (qui réunit l’Aquitaine, le Limousin et le Poitou-Charentes) voudrait pouvoir afficher 300 tiers-lieux sur sa carte en 2020 et soutient leur financement. C’est dans ce but qu’a été publié un appel à manifestation d’intérêt (AMI) sur leur développement, ouvert du 1er janvier 2017 au 1er octobre 2018. Cette procédure qui vise à repérer et soutenir des projets de type espaces de coworking, fablabs, ateliers partagés ou autres lieux hybrides, avait déjà été utilisée en 2012 par la région Aquitaine dans le cadre d’une politique de développement de ce modèle socio-économique initiée en 2010.
Cette politique de soutien à l’économie sociale et solidaire avait notamment permis la création en 2011 de la Coopérative des tiers-lieux, une plateforme réunissant les acteurs locaux. Aujourd’hui, la région compte 186 tiers-lieux. 69 d’entre eux ont bénéficié de la première vague d’aides régionales, pour un montant moyen de 56000€ (couvrant 30% des besoins de financement sur deux ans).
D’après la coopérative qui a réalisé deux études courant 2016, les agglomérations sont le premier choix d’implantation des tiers-lieux, parmi lesquels les espaces de coworking sont majoritaires (71%). Le département de la Gironde est le plus prolifique en tiers-lieux, tandis que c’est une ville du Limousin, Limoges, qui emporte la palme avec trois fablabs.
Le nouvel appel de la région Nouvelle-Aquitaine concerne les associations, les entreprises comme les collectivités locales. Les lieux déjà ouverts qui n’avaient pas bénéficié d’aides publiques peuvent candidater s’ils proposent un service nouveau. Idem pour les initiatives qui consistent à mutualiser ou promouvoir les tiers-lieux de la région. L’AMI tiers-lieux est ouvert en continu jusqu’au 1er octobre 2018. Les aides ont été provisionnées pour un montant d’1,4 million d’euros pour 16 à 20 tiers-lieux en 2017. Les objectifs atteints en 2017 détermineront le montant des aides en 2018. Elles sont attribuées selon des critères de « fragilité » des territoires dans lesquels le tiers-lieu serait implanté.
L’appel à «Développer les tiers-lieux» de la Nouvelle-Aquitaine