Le PLA (acide polylactique) peut-il rendre l’industrie textile plus durable ? Peut-il remplacer le coton ? C’est ce qui ressort en tout cas d’une étude publiée par quatre grandes universités – l’université de Borås en Suède, deux universités françaises, Gemtex et Lille Nord, et une université chinoise, le Chinese College of Textile and Clothing Engineering – sur l’utilisation de l’impression 3D et du PLA dans la création de vêtements ayant un impact environnemental minime.
Très apprécié dans l’impression 3D, le PLA, un polymère produit à partir d’amidon de maïs, est un matériau entièrement biodégradable et sans doute l’un des moins polluants utilisés dans la fabrication additive.
Appliqué au secteur textile, l’impression 3D en PLA pourrait remplacer les techniques de flocage les plus polluantes (utilisant de l’encre et/ou de la colle). Surtout, l’industrie textile est très gourmande en eau, ce qui la rend peu durable. L’étude rappelle que pour produire 1kg de coton, il faut environ 20 000 litres d’eau. Recourir à l’impression 3D à la place de la sérigraphie « éviterait une utilisation inutile de l’eau ». Le PLA permettrait également de dépenser moins en « énergie et [en] produits chimiques », qui sont présents dans l’encre. En résumé, l’acide polylactique pourrait « améliorer la productivité et l’empreinte écologique » de l’impression textile.
Le PLA peut aussi être renforcé avec presque n’importe quelle autre matière (comme du marc de café). L’une des expériences présentées par l’étude présente un mélange de PLA et de nanotubes de carbone. Une perspective nouvelle pour les habits intelligents, qui pourraient produire « des équipements médicaux intelligents, des vêtements de sport qui gèrent la température corporelle, des équipements de sécurité pour l’industrie de la défense ».