Axidraw, l’imprimante qui se prend pour un écrivain
Publié le 6 décembre 2016 par Nicolas Barrial
L’Axidraw d’Evil Mad Scientist est une imprimante de la taille d’une feuille A4 qui imite l’écriture et le dessin manuscrits, en permettant d’insérer tous types de stylos dans son traceur.
Evil Mad Scientist, une entreprise californienne fondée en 2006 par Windell H. Oskay, ingénieur, et Lenore M. Edman, bidouilleuse autodidacte, se targue avec humour de « rendre le monde meilleur, un savant fou après l’autre », le DiY et l’hardware open source pour seules armes de domination. Leur produit phare, l’Axidraw, est une machine deux axes (XY) minimaliste, en simple forme de croix, plus petite et légère qu’une imprimante de bureau.
Présentation de la V3 de l’Axidraw par Evil Mad Scientist:
A l’opposé des techniques contemporaines d’impression (jet d’encre ou laser), l’originalité de cette imprimante repose sur la possibilité d’utiliser en guise de traceur des stylos « fontaine d’encre », petits marqueurs et autres rollerballs, utilisés d’ordinaire à la main. La machine gère aussi l’inclinaison à 45° d’un stylo à plume pour imiter la texture de l’écriture manuelle. Après une première version en avril 2016, la V3 d’Axidraw, sortie il y a une semaine au prix de 475$ (442€, plus les frais de port pour l’Europe), offre une vitesse d’exécution doublée, selon ses concepteurs.
Le caractère open source de la machine réside dans une fabrication « vissée plutôt que collée », ouvrant la possibilité de remplacer les pièces une par une, voire d’adapter le système. Livrée avec un plateau et des pinces pour maintenir le papier, l’Axidraw fonctionne par USB sous Windows, Mac OS et Linux. C’est Inkspace, le célèbre logiciel de dessin vectoriel open source, qui sert d’interface pour gérer les documents à imprimer. La surface d’impression dépasse de peu le format d’une feuille A4. Mais la maniabilité de la machine permet de la placer au-dessus de toutes tailles de surface, y compris sur un colis. On peut aussi disposer de petits volumes sur le plateau, comme des biscuits, pour y écrire avec un stylo à encre comestible.
Les usages (dessins générés par ordinateur, signatures manuscrites, invitations, menus au look rétro…) peuvent paraître anecdotiques compte tenu du prix de la machine. Mais la touche low-tech saura sans doute séduire les geeks qui ne regardent pas à la dépense. Lenore M. Edman n’a pas souhaité nous révéler le nombre d’imprimantes Axidraw écoulées à ce jour. Mais comment ne pas faire confiance à une entreprise qui commercialise aussi une machine pour dessiner sur des œufs d’autruche…
Plus d’infos sur l’Axidraw