Le premier test humain de la technique d’édition génétique CRISPR-Cas9 a été effectué par des chercheurs chinois sur un patient atteint d’un cancer du poumon. Le CRISPR-Cas9 est l’une des inventions les plus importantes de ces dernières années : cette technique développée entre autres par les deux chercheuses Jennifer Doudna et Emmanuelle Charpentier permet d’éditer le génome humain pour « copier-coller » une séquence.
Après des tests en laboratoire et sur des embryons humains non viables, un groupe de chercheurs de l’université Sichuan à Chengdu a injecté pour la première fois des cellules contenant des gènes édités par cette technique à un être humain, rapporte le magazine Nature.
Le 28 octobre, une équipe menée par l’oncologue Lu You a injecté la cellule modifiée à un patient souffrant d’un cancer du poumon agressif, au cours d’un essai clinique. Selon l’oncologue, le traitement s’est bien passé et le participant recevra un seconde injection.
En 2017, plusieurs essais devraient être à nouveau menés sur des êtres humains dans des tests cliniques pour traiter diverses formes de cancer.
Rapide et facile d’utilisation, cette technique a largement séduit les biohackers. Un week-end pour hacker le génome est ainsi organisé du 12 au 17 mars à Munich par l’institut de recherche allemand KIT Itas, pour « explorer et discuter des conséquences d’une utilisation décentralisée et démocratisée de l’édition génomique dans un futur proche ». L’appel à projets pour le Genome Hacking Retreat est ouvert jusqu’au 15 décembre.
En savoir plus sur le premier essai clinique du CRISPR-Cas9 sur un humain