Atelier nomade de graphisme et d'art imprimé. © Les Tricyclettes
A Brest, les Tricyclettes et leurs ateliers nomades vous font retrousser vos manches en initiant au coin de la rue à la sérigraphie ou à la tampographie, avec des encres DiY 100% végétales.
Amis Bretons, peut-être avez-vous croisé depuis la rentrée scolaire de drôles de trois roues. Une rouge, une jaune, une bleue, les Tricyclettes parcourent la ville et s’invitent au coin de la rue pour libérer votre esprit créatif, le temps d’une petite promenade ou d’une pause café. Ces carrioles transportent tout le matériel nécessaire à la réalisation d’ateliers ambulants de graphisme et d’art imprimé.
En rouge, sérigraphiez ; en jaune, tamponnez ; en bleu, photographiez ! En cinq minutes montre en main, repartez avec vos œuvres (cartes postales, tote-bags, affiches, poster). Le mot-clé étant l’expérimentation, pour réveiller le créateur qui sommeille en chacun de nous.
L’association Kuuutch, initiée et portée par Julien Masson et Nathalie Le Bihan, visant à mettre en lumière le vivier de créateurs locaux, s’est associée aux Ultra Editions, afin d’imaginer des ateliers DiY-DiT favorisant une autre forme de lien social et inter-générationnel, en mettant en place une pédagogie participative basée sur des techniques liées aux arts graphiques. Démocratiser les pratiques artistiques et les rendre accessibles au plus grand nombre, voilà ce qui anime les tricyclistes en question, le tout dans une logique de durabilité.
De la bicyclette à la tricyclette
A l’origine du concept imaginé par par deux designers brestois, Thibault Fournier et Sarah Laubie, un vieux vélo de postier. A partir de 3 vélos achetés chez Décathlon, 3 carrioles, des tasseaux en bois, 3 pots de peinture, des supports métalliques et des pochoirs, les tricyclettes sont nées à la fin de l’été, en deux coups de scie sauteuse et trois coups de marteau. Les plans de la transformation sont disponibles en licence Art libre sur la plateforme Flatshape.
Des encres végétales DiY
En octobre, pendant la Fête de la soupe brestoise, les tricyclistes se sont associés à l’évènement Disco’Soupe pour trouver une seconde vie créative aux rebuts alimentaires. L’occasion d’expérimenter plusieurs recettes d’encres végétales.
Au menu : fabrication d’encre à sérigraphie en mélangeant des fanes de radis et du jus de carotte, des jus d’épinard, de betterave ou encore de fraise. Afin de pouvoir épaissir un peu l’encre à sérigraphie, les créateurs testent actuellement des recettes avec des algues.
Dans cette approche créative du zéro déchet, tout peut être utilisé et testé : branches, peaux, légumes abandonnés. 30 secondes de mixeur, une petite passoire chinoise pour filtrer les morceaux, et le tour est joué. Les couleurs s’ajustent ensuite en fonction des mélanges, tel un artiste qui patouille sur sa palette.
Prochain rendez-vous des Tricyclettes à Brest pour la Semaine européenne de réduction des déchets (du 21 au 29 novembre) et l’inauguration du marché de Noël le 27 novembre, avec des ateliers sérigraphie et tampon utilisant des encres issues de marc de café recyclé. L’ambition du projet est de pouvoir garer, dès la rentrée 2016, les Tricyclettes dans les cours de récréation des écoles du territoire pour éveiller les petits makers aux pratiques artistiques.