Makery

MakerTour (2): quatre labs, des enfants et des robots

L'exploration des fablabs pose ses valises sur les bords de Loire. © MakerTour

Pendant six mois, ils sillonnent la France puis l’Europe de lab en lab. Partis de Lyon, Mathieu Geiler et Etienne Moreau ont démarré leur MakerTour à l’Ouest. Pour Makery, les deux labtrotteurs chroniquent leur marathon, passé par Nantes, la Roche-sur-Yon et Rennes.

Le fablab du programme Idea à Lyon où l’aventure du MakerTour a commencé il y a deux ans. © MakerTour

A bord du navire Plateforme C

MakerTour a pris la route le 17 octobre de Lyon pour aller à la rencontre des ateliers et des communautés. Après une soirée avec le Bretagne Lab Tour à Rennes, nous arrivons à Nantes pour notre première exploration : Plateforme C.

Le fablab porté par l’association Ping se cache derrière sa porte rouge, en plein quartier des Machines de l’Île. Coïncidence, la visite du lieu et la découverte de son fonctionnement se fera en compagnie d’un groupe d’enfants. 

L’Openatelier, chaque jeudi soir, est un « moment d’échange et de pratique autour des technologies et du Do-It-Yourself ». Une véritable fourmilière de makers. Des robots voient le jour avec les ateliers Fablabjunior tandis qu’un atelier tricot s’organise dans le coin ressources. Un flot ininterrompu d’utilisateurs s’empare chaque jour du fablab, résultat des actions menées par l’association depuis sa création en 2004.

La fourmilière Plateforme C en plein Openatelier du jeudi après-midi. © MakerTour

Au Fabmake, recherche, industrie et entrepreneuriat

Les jours suivants, toujours à Nantes, changement d’ambiance en découvrant le Technocampus avec Olivier Daïrien, fabmanager du Fabmake. Le site impressionne. La population se compose de chercheurs de l’IRT Jules Verne, de collaborateurs d’entreprises comme Airbus et d’entrepreneurs comme l’Atelier la Bûche qui transforme des skates en lunettes à la découpe laser.

Seul maître à bord, Olivier s’est prêté avec le sourire à la démarche MakerTour tout en nous racontant son histoire. Lauréat de l’appel à projets fablab du gouvernement en 2013, le Fabmake apparaît très différent quoique complémentaire sur son territoire de Plateforme C. 

Au cœur du Technocampus, Olivier Daïrien nous guide jusqu’au Fabmake. © MakerTour

Au Zbis, la fabrication personnelle et le numérique pour tous

Après Nantes, direction la micro-usine locale et partagée Zbis à La Roche-sur-Yon. La volonté de l’équipe est d’en faire un lieu réellement ouvert à tous, au-delà du discours. Notre séjour est rythmé par les ateliers Halloween à destination des graines de makers, avec qui nous avons pu échanger lors du goûter MakerTour.

Le modèle du lab est une combinaison surprenante. Emmanuelle, Gregory, Matthieu et les autres partagent leur quotidien entre SC21 (la société) et Zbis (le fablab). Incompatibles ? Nous avons trouvé en tout cas une équipe soudée et des synergies intéressantes entre leurs différentes activités pour pérenniser le projet.

Mathieu, en plein débat sur la création du réseau des fablabs français (et en plein goûter)… © MakerTour

Au Labfab, à l’échelle d’un territoire

Destination suivante, Rennes et le Labfab, réappropriation locale du principe de la Fab City de Barcelone. Le fablab s’étend sur plusieurs sites dans la métropole rennaise, un casse-tête de documentation pour nous ! Après la Maison des associations avec Thomas Meghe et Hugues Aubin, nous nous rendons à l’Ecole européenne supérieure des arts de Bretagne (EESAB), le second site. 

Sur place, John Lejeune nous embarque pour une visite des ateliers, que l’on peut solliciter via le Labfab : bois, métal, sérigraphie, céramique, etc. Entre les outils numériques du lab et les techniques et savoir-faire concentrés dans l’établissement, une alchimie intéressante se crée.

Visite des ateliers (ici le métal) de l’EESAB à Rennes par John Lejeune. © MakerTour

Explorer et documenter, mariage complexe

Trois semaines après le départ, notre premier sentiment est l’excitation à l’idée que l’expérience va durer encore cinq mois ! De la bonne fatigue arrive aussi, car documenter est un métier. Comprendre le lab dans ses moindres détails, synthétiser les nombreuses heures d’échange, et profiter des moments sur place ne s’improvisent pas. La frustration de n’être que de passage est toujours présente au moment du départ, même si nous avons une bonne excuse pour revenir dans chaque lab !

L’équipe en pleine conversation-documentation du Labfab avec Hugues Aubin (ci-dessus avec Marie, la présidente de l’association MakerTour, qui nous accompagnait pour l’entame de notre projet). © MakerTour

Le Nord et l’Est sont au programme des prochaines semaines et par conséquent de la prochaine chronique pour Makery : le Fablab Côte d’Opale, le Bri’co’lab du groupe Adeo, Nybi, l’Atelier des Beaux Boulons et le Glass Fablab du Centre européen de recherches et formation aux arts verriers (Cerfav).

Direction makertour.fr pour voir et partager les premières fiches des labs, co-construites avec les labs lyonnais la Fabrique d’objets libres, Y oufactory et le Seblab

On en profite pour remercier une bonne fois pour toutes nos partenaires: le groupe Seb, le groupe Poult, le groupe La Poste, Snecma, le programme Idea, Emlyon, les Compagnons du devoir, Usbek & Rica, Makerbox, Makery, 3dnatives, Movilab, Amazing!, Cellabz et Lyon French Tech

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