Le Top 10 des kits de prototypage hardware (suite)
Publié le 9 juin 2015 par Carine Claude
Avec l’essor de l’Internet des objets, les kits de prototypage hardware ont la cote. Makery vous propose un tour d’horizon des nouveautés 2015.
Mini ou plutôt avec la bougeotte ? Les cartes de prototypage se multiplient et se spécialisent à grand renfort de campagnes de financement participatif. A tel point que les poids lourds de l’électronique leur emboîtent le pas. Makery en a sélectionné 10 pour leurs promesses et qualités, dont 7 petites nouvelles et 3 (déjà repérées fin 2014), qui confirment leur succès.
Retrouvez ici notre Top 10 de décembre 2014
Sept cartes de prototypage à suivre de près
Raspberry Pi 2 : la plus attendue
Qu’est-ce que c’est ? La deuxième génération de nano ordinateurs Raspberry Pi 2 a été lancée le 2 février 2015. Le succès de son aînée a été planétaire : plus de 5 millions d’exemplaires ont été écoulés à travers le monde.
A quoi ça sert ? Plus rapide et plus puissante, la Pi 2 supporte désormais Windows 10, alors que le modèle précédent tournait uniquement sous Linux.
Comment ça marche ? Elle est équipée d’un processeur Broadcom BCM2836 et de quatre cœurs ARMv7 cadencés à 900 MHz accompagnés de 1 Go de RAM. Elle est livrée nue, à savoir sans écran, alimentation, clavier ou carte MicroSD pour le stockage interne.
Qui la fabrique ? Le concepteur de ces ordinateurs low-cost est David Braben, programmeur britannique de jeux vidéo. En 2009, il a créé la Fondation Raspberry Pi, une association caritative faisant la promotion des bases de la programmation dans les écoles.
Combien ça coûte ? Compter 35-40 € selon les revendeurs.
En savoir plus sur le site de la Fondation Raspberry Pi
Pozyx : la plus mobile
Qu’est-ce que c’est ? Compatible Arduino, Pozyx est un module de localisation et de détection de mouvements, utilisable en intérieur comme en extérieur.
A quoi ça sert ? Précis au centimètre, Pozyx se distingue des autres technologies de positionnement type Bluetooth, RFID ou Wifi dont la marge d’erreur varie de 1 à 5 m, ou encore le GPS, de 6 à 10 m. Autre intérêt : son signal pénètre les murs, idéale donc pour les usages en intérieur.
Comment ça marche ? Le système utilise une technologie radio ultra-wideband (UWB). Un peu à la manière d’un GPS, il s’agit de positionner 4 capteurs dans la pièce pour localiser la carte qui enregistre les données de position et d’orientation en temps réel.
Qui le fabrique ? Le doctorant belge Samuel Van de Velde, qui a travaillé pendant 5 ans sur les technologies de localisation indoor à l’université de Gand, ne trouvait pas de plateforme abordable pour tester ses algorithmes et ses applications. Alors, autant fabriquer la sienne…
Combien ça coûte ? Plus abordable qu’un satellite, mais quand même pas donnée : selon le pack, de 179 € pour le basique avec deux modules jusqu’à 899 € pour le kit développeur complet.
En savoir plus sur le site www.pozyx.io
Campagne Kickstarter en cours : pour le moment, elle a rassemblé 12.700 € sur un objectif de 27.000 €. Fin de campagne : 1er juillet 2015. Date de lancement : octobre 2015.
Intel Curie : la plus mini
Qu’est-ce que c’est ? Dévoilée à l’occasion du dernier CES de Las Vegas en janvier 2015, la petite dernière d’Intel fait la taille… d’un bouton.
A quoi ça sert ? Parfaite pour développer des wearables et leurs multiples applications dans l’habillement, les bijoux et autres accessoires de mode.
Comment ça marche ? Intel Curie se base sur la même technologie que les puces Quark d’Intel lancées en 2013. Elle est composée d’un microcontrôleur 32 bit avec 384 Ko de mémoire Flash et 80 ko de SRAM. Equipée d’un gyroscope et d’un accéléromètre à six axes, cette carte basse consommation fonctionne grâce à du Bluetooth Low Energy. Elle tourne sur le logiciel open source Viper.
Qui le fabrique ? Intel.
Combien ça coûte ? Encore au stade du prototype, elle devrait être lancée avant fin 2015.
Le PDG d’Intel dirige un bataillon de robots araignées lors du lancement d’Intel Curie (en anglais):
En savoir plus sur le site d’Intel
Bluz : la plus dans les nuages
Qu’est-ce que c’est ? Bluz est un kit de développement Bluetooth qui se connecte au cloud.
A quoi ça sert ? Pour fabriquer des objets connectés à très basse consommation d’énergie programmables à distance.
Comment ça marche ? Il fonctionne en Bluetooth Low Energie avec une pile plate assurant une autonomie de plusieurs mois, voire plusieurs années. La compatibilité avec Spark permet de contrôler Bluz entièrement depuis le cloud. Accessible grâce à une REST API, le hardware peut ainsi être programmé à distance depuis n’importe où.
Qui le fabrique ? Le projet est porté par Ben Harris, cofondateur de Easier to Use, une société basée à Boston qui a, entre autres, développé le gant Bluetooth GoGlove, permettant de contrôler du bout des doigts les applis musicales type ITunes, Spotify ou Google Play.
Combien ça coûte ? 19 $ en pré-commande.
Plus besoin de clés avec Bluz et le verrou intelligent Open Sesame (en anglais) :
En savoir plus sur le site de Bluz
La campagne sur Kickstarter s’est achevée le 18 mai 2015. 67.542 $ ont été rassemblés sur un objectif de 20.000 $. 1.047 contributeurs. Date de lancement : août 2015.
Apollo : la plus multi-fonctions
Qu’est-ce que c’est ? Au format mini mais quand même doté de 11 capteurs, Apollo se connecte par Wifi ou Bluetooth. La carte a été présentée à la Maker Faire New York en 2014.
A quoi ça sert ? Apollo est un véritable couteau suisse de capteurs : température, pression, humidité, intensité lumineuse, infrarouges, ultraviolets, accéléromètre, gyroscope, GPS, magnétomètre.
Comment ça marche ? Il est également muni d’un micro, d’un trackball et livré avec un écran OLED 128 x 64 pixels pour naviguer dans les applis et afficher les données.
Qui la fabrique ? Carbone Origins, une petite start-up d’aérospatiale californienne. A l’origine du projet, un groupe d’étudiants qui s’amusait à lancer des fusées dans le désert Mojave aux Etats-Unis. Et pourquoi avoir appelé leur carte Apollo ? A cause de ses 11 capteurs, pardi.
Démonstration de lancement de fusée par Carbone Origins :
Combien ça coûte ? Non communiqué (date de livraison non fournie).
En savoir plus sur le site d’Apollo
LightBlue Bean : la plus smartphone friendly
Qu’est-ce que c’est ? La carte LightBlue Bean est un microcontrôleur Bluetooth-Arduino à basse consommation d’énergie.
A quoi ça sert ? Pratique pour développer des projets Arduino contrôlés par smartphone, elle est compatible avec la plupart des plateformes.
Comment ça marche ? Programmable sans fil, elle utilise le Bluetooth 4.0. Elle intègre, en outre, un capteur de température, un accéléromètre, ainsi qu’un support Windows 8.
Qui le fabrique ? Punch Through Design, une société de design hardware située à San Francisco.
Combien ça coûte ? A partir de 30 $.
En savoir plus sur le site de LightBlue Bean
Olimexino-Nano : la moins chère
Qu’est-ce que c’est ? Le modèle Olimexino Nano (précisément la référence MOD-WIFI-ESP8266) est une petite carte avec antenne wifi intégrée à très bas coût.
A quoi ça sert ? Avec sa petite taille (Environ 3cm sur 1cm) et sa connectivité wifi intégrée, elle s’adapte partout.
Comment ça marche ? Elle fonctionne sur tous les systèmes. Equipée d’un processeur Xtensa LX106, le module est livré avec 2MB de SPI Flash.
Qui la fabrique ? Olimex, un fabricant bulgare d’outils de développement et de programmateurs sur le marché des produits embarqués.
Combien ça coûte ? Elle est vendue 5 €, alors qu’un combo Arduino pour les mêmes fonctionnalités peut atteindre 40 à 45 €.
Tuto de prise en main de la carte ESP8266 (en anglais) :
En savoir plus sur le site d’Olimex
Trois cartes de prototypage confirmant leur succès
WeIO : la plus French Touch
Qu’est-ce que c’est ? WeIO est une carte programmable destinée aux designers d’objets connectés.
A quoi ça sert ? Cette carte s’adresse principalement aux designers d’objets domestiques, pour qu’ils puissent passer directement de l’électronique à l’application.
Comment ça marche ? La carte embarque une connexion wifi et un serveur. Le code se fait directement dans le navigateur, sans logiciel dédié. WeIO se connecte au wifi domestique, au smartphone, ou à n’importe quel ordinateur à portée de connexion.
Qui la fabrique ? Uroš Petrevski, Draško Drašković et Jean-Louis Frechin ont travaillé pendant deux ans sur ce projet, porté par une campagne Indiegogo plutôt réussie avec plus de 30.000 € collectés.
Combien ça coûte ? WeIO est commercialisée sur 8devices au prix de 91 dollars frais de port inclus.
En savoir plus sur le site de WeIO
Open BCI : la plus cérébrale
Qu’est-ce que c’est ? Open BCI est une interface cerveau-ordinateur personnalisable permettant d’accéder aux données générées par les ondes cérébrales. Lancée sur Kickstarter en 2014, elle avait doublé la mise de son objectif de départ fixé à 100.000 $ en rassemblant 215.438 $.
A quoi ça sert ? Pour ceux qui ont une âme d’explorateur du bulbe, la carte Open BCI se présente comme une plateforme d’électro-encéphalographie programmable et à bas coût (relatif) permettant de mesurer l’activité cérébrale.
Comment ça marche ? La carte Open BCI se monte à l’arrière d’un casque imprimé en 3D et est reliée à des électrodes passives et actives.
Qui la fabrique ? L’initiative vient d’un étudiant de la Parsons School à New York et de son professeur. Le novice en neurosciences et en électronique s’est, au départ, bricolé une casquette connectée reliée à un smartphone stockant ses données EEG. Le hack a évolué vers le proto OpenBCI, récompensé lors de la Maker Faire New York 2013.
Combien ça coûte ? Malgré un prix élevé (449,99 $ pour le kit 8bit compatible Arduino et 799 $ pour le kit développeur), la carte Open BCI est victime de son succès : le site est actuellement en rupture de stock. Vous pourrez toujours vous consoler avec un T-Shirt…
Présentation du projet Open BCI pour sa campagne Kickstarter :
En savoir plus sur le site Open BCI
SAM : la plus prometteuse
Qu’est-ce que c’est ? SAM est un kit de développement pour l’Internet des objets (IDO). Fin 2014, sa campagne sur Kickstarter avait été un succès : elle avait rassemblé plus de 170.000 € sur les 68.000 € demandés.
A quoi ça sert ? SAM permet de concevoir des objets connectés qui réagissent à la lumière, bougent ou vibrent selon des commandes pré-établies par l’utilisateur.
Comment ça marche ? Son interface graphique simple dispense les utilisateurs d’apprendre à coder. Tous les modules intègrent une puce Bluetooth. Il est possible de les relier entre eux et à Internet (interrupteur, lampe, moteur, thermomètre, capteur de luminosité, module cloud…) sans connaissance électronique préalable.
Qui le fabrique ? Le concept a été développé par le Belge Joachim Horn, dont la start-up est basée à Londres. SAM a remporté déjà 3 prix lors de la dernière Maker Faire de New York.
Combien ça coûte ? La gamme SAM se décline en 5 kits, du plus simple comprenant trois modules (129 €), en passant par le kit pro à 489 €. Les premières livraisons sont prévues courant juin 2015 selon le site de précommandes.
Présentation du projet SAM sur Kickstarter :
En savoir plus sur le site SAM