La box cadeau aux apprentis makers, c’est le concept de la MakerBox d’Usbek & Rica. Après un crowdfunding réussi en janvier, la boîte est prototypée d’atelier en fablab, pour une sortie grand public en octobre. Makery faisait partie des proto-testeurs au WoMa.
Une petite boîte pour découvrir l’univers des labs. Selon Jérome Ruskin, fondateur du magazine Usbek & Rica, la MakerBox, qui a réussi sa campagne de crowdfunding en janvier 2015 et devrait être proposée à l’automne au grand public, a pour ambition de « devenir une vitrine de l’offre des makerspaces ». Reprenant le principe des box cadeau (pour gagner un massage, un voyage, un cours de fitness…), la MakerBox doit procurer une expérience réussie à ceux qui franchiront la porte d’un atelier.
Pour Usbek et Rica, le designer Christopher Santerre et Matthieu Vergote, auteur d’un travail de recherche sur le DiY, peaufinent la MakerBox, qui devrait compter une vingtaine d’objets entre 60 et 200 euros, en aidant les fabriques de quartier partenaires à structurer leur offre. C’est qu’il faut imaginer la parfaite balance entre découverte, pédagogie et action, afin de permettre à l’heureux détenteur d’une MakerBox de réaliser son objet dans le temps imparti.
Au WoMa, Makery a suivi en avril l’étape de validation de deux protos MakerBox proposés cet automne par la fabrique de quartier du XIXème à Paris. Tandis que Clément Langelin du WoMa a joué le professeur d’atelier que les futurs participants pourraient rencontrer, Delphine Chenuet et Guillaume Attal, co-fondateurs du WoMa, Chistopher Santerre d’Usbek & Rica… et l’envoyé spécial de Makery, donc, ont assisté à cet atelier-proto.
Rien que du «classique» au menu, avec un tabouret et une lampe à fabriquer, en employant des machines que l’on ne trouve pas au coin de la rue, si ce n’est dans les makerspaces : une fraiseuse CNC et une machine de découpe laser.
Le tabouret (2h30-3h pour 3 à 5 personnes)
15h, choix du modèle et du motif
L’atelier démarre par une initiation au logiciel 3D Rhinoceros. D’ores et déjà, pour éviter le tout informatique, Delphine envisage de créer un échantillonnage physique des motifs.
15h30, préparation à la gravure et à la découpe
On décide de lancer la fabrication de deux tabourets. Exportation d’un modèle sur V-Carve pour générer le G-code pour la CNC.
15h45, lancement de la gravure, puis de la découpe
Place au réel : on transporte le G-code vers la CNC sur une clé USB, c’est parlant.
16h, visite d’atelier
Un petit temps mort est mis à profit pour présenter la découpe laser et l’impression 3D.
16h15, finitions après réception des découpes
Ponçage des arêtes, vernis (éventuellement).
16h30, assemblage
17h15, les deux tabourets sont achevés
La lampe (3h, pour 5 personnes)
18h, choix du modèle, du papier et des motifs
18h20, découpe laser
18h40, atelier « filerie »
19h30, assemblage
20h15, lampe achevée
Nous nous quittons dans la hâte, après une journée bien remplie. Et Christopher Santerre de continuer son infatigable périple, d’atelier en fabrique de quartier. Avec une étape à la MakerFaire de Paris, les 2 et 3 mai, où les premiers objets MakerBox ont été présentés, dont le tabouret et la lampe WoMa, preuve de leur validation.
Notre stand made in @ICIMontreuil à la #MFP15 ! Avec les objets prévus dans les premières @MakerBox_ Thx @WoMa_Paris pic.twitter.com/5mIV5e3fHf
— MakerBox (@MakerBox) May 2, 2015
Texte et photos Nicolas Barrial