Face à la crise du Covid-19, 3 principaux types de masques de protection nous sont proposés : le FFP2, le masque chirurgical et les masques « barrières ». Chacun est destiné à un usage différent.
Un masque FFP2 bloque les projections et il empêche aussi l’inhalation de virus. Ces masques sont destinés en priorité aux personnels soignants. On trouve leur équivalent US sous le nom de « N95 ».
Les masques chirurgicaux servent uniquement à protéger des projections. Ils empêchent l’émission de postillons et de gouttelettes. Ils ne protègent pas le porteur, mais uniquement les autres.
Les masques « barrières » répondent à un niveau d’exigence bien moindre que les FFP2 et chirurgicaux. Il s’agit de masques en tissu que l’on peut confectionner soi même – voir le guide de l’Afnor. Certaines entreprises se sont lancées dans la fabrication de masques barrières, surtout depuis les préconisations récentes de l’Académie de médecine.
La durée d’utilisation maximale d’un masque FFP2 ou chirurgical varie entre trois et huit heures selon les modèles et fabricants.Or, les personnels de santé font face à une grave pénurie d’équipements de protection individuelle (EPI), en particulier de masques. Dans cette situation, les personnes sont amenées : à porter leur masque bien au delà de la durée d’efficacité prévue ; à réutiliser leurs masques plusieurs fois en dépit des préconisations contraires des fabricants (certains organisent des « rotations » en laissant « sécher » leurs masques 2 ou 3 jours au soleil…) ; à ne pas porter de masque alors que la situation l’exigerait.
Fort de ce constat, il est pertinent de chercher à concevoir une solution de désinfection des masques FFP2 qui permettrait de les réutiliser plusieurs fois dans de bonnes conditions sanitaires. La même solution pourrait aussi servir à désinfecter régulièrement les masques « barrières ».
Après quelques recherches sur le web et une veille intense sur les réseaux sociaux, Jean-Noël Lefebvre a recueilli des sources d’inspiration et des éléments théoriques démontrant la faisabilité d’une « boîte de désinfection » basée sur un traitement thermique associé aux rayonnements ultraviolets (UV-C germicides).
La description du prototype est maintenant publiée sur le site partenaire Needlab. Il s’agit d’une réalisation assez rudimentaire, faite avec ce dont on dispose à son domicile et dans son garage (confinement oblige !). Cette description permet déjà de réaliser le dispositif en fablab. Toutefois, la conception de la V2 est déjà lancée avec certaines optimisations : dimensions, capteurs et afficheur utilisés, plans CAO pour usinage en CNC et/ou découpe laser, hébergement sur GitLab, etc. L’une des prochaines étapes est aussi de faire valider la solution avec des essais et mesures en laboratoire, avec la participation de professionnels de santé.
La documentation du projet sur Needlab (en anglais).
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