Les makers verts de Lomé organisent chaque dernier samedi du mois un atelier de fabrication ouvert à tous. Makery y était pour réaliser un séchoir solaire à fruits, légumes, piments… A vos tournevis!
Lomé, correspondance
Un quoi ? Un séchoir solaire. En Afrique, on sèche traditionnellement piments, feuilles et autres aliments au soleil, à même le sol, souvent sur les trottoirs, afin de les conserver sur une longue durée et d’éviter les pertes. Mais les rayons ultra-violets présents dans le rayonnement solaire dégradent la couleur, la qualité du produit et de fait, ses valeurs nutritives. Sans compter la poussière et les insectes, qui rendent ce séchage direct peu hygiénique.
Le séchoir solaire est une sorte d’armoire qui protège l’aliment et optimise le séchage. Le principe est simple : les aliments sont disposés à l’intérieur de la cheminée, sur des étagères en grille. Les rayons du soleil sont captés par un absorbeur puis la chaleur est envoyée dans la cheminée. Le séchage indirect est possible grâce à l’air et à la chaleur. Un outil très intéressant en contexte africain, mais pas que !
J’ai retroussé mes manches pour contribuer à la fabrication collective d’un séchoir solaire avec les makers d’Ecoteclab, à Lomé, au Togo. Le séchoir nécessitant un grand nombre de pièces et plusieurs paires de bras pour le réaliser en quelques heures seulement, nous nous sommes divisés en trois groupes : l’un pour la structure de la cheminée et l’absorbeur ; l’autre pour les étagères ; et le mien, en charge de fabriquer le cadre-vitrage.
Matériel
– des tasseaux de bois et du contreplaqué, pièces à découper selon dimensions précises
– du verre 50 cm x 50 cm
– des tôles d’aluminium
– des vis à bois
– de la colle à bois
– une grille à maillage fin anti-insecte
– une grille métallique à mailles larges enduction plastique
– de la peinture noire mate (ardoisine écologique de préférence)
Avec peu de matériel et beaucoup d’huile de coude, n’importe quel bricoleur peut y arriver. Suivez le guide dans la réalisation du cadre-vitrage :
01 : Fond capteur (67,3 x 52,4 x 0,5 cm)
02 : Lattes de fixation fond (50 x 1 x 1 cm)
03 : Cadre-capteur latéral (72,5 x 12 x 1 cm)
04 : Lattes de support vitrage (50 x 2 x 1 cm)
05 : Lattes de fixation vitrage (50,8 x 1 x 1 cm)
06 : Absorbeur (50 x 50 x 0,4 cm)
07 : Latte de support vitrage (50,3 x 33 x 1 cm)
08 : Latte de fixation vitrage (48,2 x 1 x 1 cm)
09 : Verre (50 x 50 x 0,3 cm)
10 : Grille entrée capteur (54,2 x 12,5 x 0,1 cm)
11 : Latte de support vitrage (54,2 x 3,3 x 1 cm)
12 : Cadre-capteur avant bas (54,2 x 4 x 1 cm)
Une fois toutes les pièces découpées, reste à les assembler comme indiqué sur le schéma. On fixe d’abord les lattes 02, 03 et 05 sur les parois 03.
Du côté des autres groupes, chacun s’est affairé à sa mission :
Une fois la porte fermée, les aliments sont prêts à être séchés et conservés pendant plusieurs mois pour de futures dégustations : ananas, mangue, banane, piment, tomate, fruits et légumes en tout genre. Miam.
La chaleur écrasante ayant quelque peu atteint notre détermination, nous avons terminé le séchoir lors d’un autre atelier quinze jours plus tard. Le séchoir qui nous a servi de modèle avait été réalisé avec du simple carton et du bois de récup’. Pour le fabriquer, comptez une journée de bricolage avec un groupe de cinq personnes motivé(e)s.