Makery

Bientôt 1000 tiers-lieux en Ile-de-France?

Séance plénière du conseil régional d’Ile-de-France. © Région Ile-de-France

1 000 tiers-lieux en Ile-de-France d’ici 2021, rien que ça. Lors d’une séance plénière spéciale « Smart Région » les 16 et 17 juin, le conseil régional d’Ile-de-France a voté une résolution pour faire passer de 140 à 1 000 le nombre de tiers-lieux franciliens en cinq ans. Surtout, le nombre de tiers-lieux ruraux devrait doubler dès 2016 ! Pour tenir ce calendrier hyper serré, la région a débloqué d’emblée un budget d’investissement de 2,5 millions d’euros pour la création de 50 tiers-lieux en milieu rural avant la fin de l’année. Dans le même temps, Valérie Pécresse, présidente de la région, lance un appel du pied aux entreprises privées ou publiques « qui cherchent à reconvertir leur immobilier » telles la Poste ou encore la SNCF, comme le souligne son rapport sur les tiers-lieux.

Datavisualisation réalisée par La Fonderie, l’agence publique numérique d’Ile-de-France. © La Fonderie

Les raisons de cette crise de gigantisme ? L’engorgement des transports à cause des trajets domicile-travail et leur impact sur la pollution, un véritable casse-tête pour la région. En favorisant le travail de proximité et le télétravail grâce aux espaces de coworking et autres tiers-lieux, fablabs compris, Valérie Pécresse espère bien faire d’une pierre deux coups : décloisonner les villes dortoirs et booster la filière du numérique. D’ailleurs, elle érige le déploiement de ces espaces collaboratifs en « priorité régionale ».

Ce n’est pas la première annonce du genre. En février dernier, la mairie de Paris lançait en grandes pompes son plan destiné à faire de la capitale « une cité des makers » avec pour objectif principal de doubler le nombre de fablabs et de tiers-lieux répartis sur un « arc de l’innovation » dans l’Est du Grand Paris. Soit passer d’une vingtaine à une quarantaine de structures d’ici 2020. Ce qui n’avait pas manqué de faire grincer quelques dents côté acteurs du milieu maker, inquiets de la concurrence induite par la multiplication ex nihilo de ces nouveaux espaces nés d’une décision politique.

La délibération du conseil régional d’Ile-de-France