Devant plus de 600 visiteurs survoltés, les robots gladiateurs DiY du Makerfight se sont affrontés le 9 avril dans les arènes du Technistub, le fablab de Mulhouse. Récit en images d’un tournoi sans pitié.
Mulhouse, envoyée spéciale (texte et photos)
Samedi 9 avril en plein quartier industriel de la Fonderie à Mulhouse, le fablab Technistub organisait la 2ème édition du Makerfight, une compétition déjantée de combats de robots DiY bidouillés par des makers et des fablabs venus de partout. Les Nancéens du Nybi.cc, le fablab de Verdun… Pendant six mois, les équipes se sont attelées à la construction d’un robot gladiateur en faisant appel au bidouillage, à l’électronique et à la mécanique. Ici, tout est permis ou presque, le règlement ayant quand même interdit l’utilisation d’explosifs et de « choses vivantes ».
Comme les combats ne font pas dans la dentelle, les robots télécommandés se sont affrontés dans une arène composée de polycarbonate, le même matériau que celui utilisé pour les boucliers des CRS. Mesure de sécurité indispensable pour protéger les nombreux visiteurs, 631 selon le décompte officiel, venus participer à cette journée dédiée au tournoi, mais aussi à la découverte du mouvement maker avec les ateliers d’impression 3D d’Emmanuel Gilloz d’Open Edge, des démos de drones et de robots Nao, ou encore la construction de petites voitures en bois pour participer à un Pinewood derby.
Quinze robots DiY
El Sabo, le Fenwick, le Marteau… En tout, quinze robots aux noms évocateurs ont enchaîné sans relâche les matches de poule, disputés en deux manches gagnantes. Ici, pas de sang sur le ring, mais des boulons et de la sueur côté pilotes. De l’aspirateur à la tondeuse en passant par l’élévateur et la tronçonneuse, toute machine de récup’ est bonne à prendre pour bidouiller un robot de combat.
Une finale Alsace-Lorraine très disputée
En début de soirée, le verdict tombe : la finale opposera le Marteau du Technistub et le Nybistructor du fablab de Nancy. Sauf qu’entre-temps, pour s’adapter à la morphologie et à la puissance de son adversaire, le Marteau s’est transformé… en levier. Son but ? Réussir à soulever le robot nancéen pour faire décoller ses roues du sol et ainsi l’immobiliser. Une stratégie payante.
Et c’est le Marteau qui l’emporte… Dans l’euphorie, le tournoi s’achève par une mêlée de tous les robots participants. Les organisateurs le promettent : le prochain Makerfight se déroulera avant la fin de l’année 2016, mais se délocalisera sans doute à Strasbourg.
Le site du Makerfight
Toutes les feuilles de matches et plus d’infos sur le site du Technistub