Une patrouille de pigeons twitte la pollution à Londres
Des pigeons connectés pour surveiller la pollution de l’air ? C’est l’idée pas si farfelue des autorités londoniennes, confrontées chaque année à près de 10 000 décès causés par la pollution aérienne de la capitale britannique. Du 15 au 17 mars, une escadrille de 10 volatiles a sillonné le ciel de Londres quartier par quartier pour analyser les niveaux des toxiques présents dans l’air. Equipé d’un mini sac à dos pesant 25 grammes, chaque colombidé transportait un GPS pour localiser ses déplacements ainsi qu’un capteur pour mesurer les taux de dioxyde d’azote, d’ozone et autres particules fines.
Transmises en temps réel, les données récoltées par la Pigeon Air Patrol ont permis de dresser une carte de la pollution du centre de Londres et d’en visualiser les évolutions. Mieux. En twittant directement leur localisation sur le compte @PigeonAir, les riverains pouvaient connaître en direct le niveau de pollution au-dessus de leur tête.
Plume Labs, la start-up parisienne qui a été missionnée sur cette initiative, souhaite prolonger l’expérience en équipant des mêmes capteurs une centaine d’habitants de Londres pendant leurs activités ou leurs trajets. En attendant, les nouveaux héros du ciel — près de 7 000 followers sur Twitter en quelques jours — ont regagné leur pigeonnier. Les équipes de Plume Labs l’affirment : les soldats Coco, Julius ou encore Norbert sont en grande forme et surveillés de près par des vétérinaires.
Le site Pigeon Air Patrol