Crash test de simulateurs de drone au fablab Lorem
Publié le 13 juillet 2015 par Nicolas Barrial
Les drones se multiplient dans nos cieux. Le simulateur de vol, directement issu du jeu vidéo, est une bonne manière d’apprivoiser leur pilotage. Makery a demandé au fablab Lorem, spécialiste de ces aéronefs, de vous aider à choisir le vôtre.
Le fablab Lorem (Paris, 14ème), s’est fait une spécialité de l’initiation aux drones, notamment au travers de deux de ses animateurs, Christophe Divoire et Pablo Sotes, compétiteurs émérites de courses de FPV, du vol en immersion. Preuve que les simulateurs ne sont pas des gadgets, ils en utilisent eux-mêmes. Ils nous ont aidé à faire le tri dans la petite dizaine de simulateurs de vol de drones disponibles sur le marché.
Avec ou sans radiocommande
Les logiciels de simulations de drones ont une caractéristique commune, ils sont compatibles avec certaines radiocommandes. Pablo et Christophe utilisent la FrSky qui possède de nombreux réglages et canaux, un firmware open source et une communauté très active.
Si vous ne possédez pas encore de drone, un logiciel complété d’une radiocommande et l’adaptateur USB vous coûteront entre 150 et 250 euros. Les simulateurs peuvent aussi fonctionner de manière classique : clavier/souris ou une manette de jeux.
En ce qui concerne le pilotage, on distingue deux types de vol : à vue et en immersion. Pablo, un des premiers dronistes français à être sponsorisé, porte des lunettes qui le plongent à la première personne dans la tête du drone lors des courses et ça ressemble beaucoup à un jeu vidéo.
La FPVrace28 à Chartres au cours de laquelle Pablo a fait un podium :
FPV Freerider, le simulateur pour droniste de compét’
FPV Freerider ne privilégie pas les graphismes qui restent agréables pour un logiciel à 4,99 euros. De toute façon, on n’est pas là pour le paysage mais pour développer sa technique, Freerider reprend les spécialités du FPV comme le passage de portes et des parcours qui demandent une grande dextérité. Le logiciel ne propose qu’un seul modèle de drone, mais c’est celui qu’il vous faut : un racer « multi » (multirotor).
A chacun ses réglages, notamment la gravité, car en utilisant les paramètres d’un autre utilisateur, vous pourriez trouver le drone impossible à piloter.
Aerofly RC 7, des graphismes au top
Aerofly RC 7 a retenu notre attention, notamment parce que nous l’avons vu dans de nombreux salons où il est utilisé pour familiariser le public avec les drones. A l’origine simulateur de modélisme radio-télécommandé, il a évolué naturellement vers le dronisme.
Peu de parcours de compétition ici, mais des panoramas photographiques interactifs et un mode multijoueurs. Même si le logiciel privilégie le vol à vue, on notera également un réglage « fish eye », pour se familiariser avec le retour vidéo que l’on trouve dans les lunettes FPV.
La critique principale reste le prix. Avec la version de base à 40 euros, vous n’aurez droit qu’à un quadcopter type Parrot et aucun réglage de vue. Pour accéder à ces options et à plusieurs modèles de drones comme le Phantom ou le MCV CarboneCore, il faudra acquérir la version pro à plus de 100 euros.
Phoenix Model Flight Simulator pour éditer son parcours
Phoenix, le concurrent d’Aerofly RC 7, est l’autre simulateur utilisé par le Lorem. Il possède un mode édition de parcours. Son principal défaut ? Le comportement physique des drones qui volent un peu comme des feuilles.
Mais l’offre de simulateurs ne cesse d’augmenter : Heli-X Simulator propose un Phantom un peu mou dans sa version gratuite, RealFlight Simulator est vendu avec une télécommande ou encore AeroSim RC a de nombreux modèles de drones à son catalogue.
Et demain ?
Mais celui que Christophe et Pablo attendent avec impatience, c’est Liftoff, un simulateur de drone FVP conçu conjointement par ImmersionRC, un fabricant de drones, et Fat Shark, un fabricant de lunettes d’immersion. « Le feuillage, les branches d’arbres impacteront différemment les drones, comme dans le réel », prédit Pablo.
Même si on attend toujours le simulateur parfait, l’offre existante permet déjà d’acquérir les bases : les manœuvres de maintien d’altitude, l’évitement d’objets, le maintien d’une orientation et la coordination œil/main.
Une fois bien entraînés, vous n’aurez plus qu’à aller voler pour de vrai. Puisque rien ne remplace le temps de vol. A compter de septembre, le Lorem proposera de piloter des drones dans un gymnase à 200 mètres du fablab chaque vendredi de 17h à 19h.